Pour un droit du créateur de contenus

Dans le cadre de la Mission « Culture-Acte2 », mission de concertation sur les contenus numériques et la politique culturelle à l’heure du numérique, confiée à Pierre LESCURE par Aurélie FILIPPETTI, Ministre de la Culture et de la Communication, le SNES a été auditionné mardi 15 janvier 2013.

Jean-Claude LANDE, Président du SNES, Philippe CHAPELON, Délégué général et Ludovic MICHEL, Trésorier, ont été reçus par les membres de la mission.

À cette occasion, le SNES a demandé
> la reconnaissance d’un droit du producteur de spectacles en tant que créateur de contenus,
> une amélioration des aides à la captation du CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) en faveur du producteur de spectacle vivant,
> une concertation des acteurs économiques du secteur pour définir les modes de rémunération du producteur de spectacle vivant lors des diffusions de leurs spectacles à l’ère du numérique,
> la mise en place d’un groupe de travail réunissant les acteurs économiques du secteur du spectacle vivant pour débattre des questions liées à la chronologie des médias.

Et le SNES a préconisé
> la création d’une plateforme dédiée au spectacle vivant par une action de référencement des spectacles.

Cette intervention du SNES s’inscrit dans la continuité de celle prononcée en 2011 à l’occasion des réflexions de l’ACCEN (Assemblée pour la Culture et la Création à l’Ère Numérique).

Le SNES avait alors déclaré :
"les entrepreneurs de spectacle vivant sont des créateurs de contenus
INTERNET utilise les créations du spectacle vivant dans toutes les disciplines artistiques musique, théâtre, opéra, danse, humour, cirque, alors qu’aucune rémunération, ni droit ne sont reconnus aux créateurs de contenus que sont les entrepreneurs de spectacles.

Le modèle économique du spectacle vivant est par nature éphémère et fragile, et ne peut s’imposer face au modèle économique de l’industrie culturelle auquel appartient le numérique. Le SNES demande aux pouvoirs publics de veiller à rendre équitables les relations entre l’INTERNET et le spectacle vivant.

Les pouvoirs publics doivent donc immédiatement prendre des mesures visant à protéger et à renforcer le spectacle vivant vis-à-vis des industries culturelles, par une juste rémunération de l’utilisation des œuvres.

L’entrepreneur de spectacle doit être reconnu et défendu comme un créateur de contenus sans lequel INTERNET ne pourrait être ce qu’il est.

Essayons d’imaginer INTERNET sans musique, sans théâtre, sans danse, sans opéra, sans humour….

Le SNES défend le spectacle vivant !"

- le 14/11/2011 - Contribution du SNES dans le Livre ouvert de l’ACCEN -